Le G20 a prolongé mercredi de six mois, le moratoire sur la dette des pays les plus pauvres

 


Les ministres des Finances des pays du G20 ont décidé de prolonger de six mois (jusqu'en juin) le moratoire sur le service de la dette des pays les plus pauvres. 

Il a déjà permis à 46 pays sur 73 éligibles de suspendre un montant global de remboursement estimé à cinq milliards de dollars. Le moratoire était attendu, même si pour le FMI et la Banque mondiale, ainsi que nombre d'ONG de lutte contre la pauvreté, ce geste est encore insuffisant au regard des besoins des pays pauvres.

La prolongation du moratoire était attendue. Mais beaucoup espéraient un geste plus fort de la part des 20 économies les plus riches de la planète. Des ONG comme One ou Oxfam réclamaient un, voire deux ans de délai de grâce.

Le G20 s'est aussi entendu pour créer « un cadre commun » à tous les créanciers privé et public afin de lancer un processus global de restructuration de la dette. Signe que des pays comme la Chine commencent à répondre aux appels pressants du FMI et de la Banque mondiale.

Principal créancier de l'Afrique et des pays en développement, la Chine rechignait jusqu'à présent à participer au mouvement global d'allègement de la dette. Quant aux créanciers privés, ils n'ont pas encore bougé d'un pouce.

Cependant, le temps presse estime la directrice France de l'ONG One, l'ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem. Il faut agir plus vite et plus fort selon elle. One a calculé que si rien ne bougeait dans les mois à venir, ce sont plusieurs dizaines de milliards de dollars que les pays pauvres continueraient à rembourser à leurs créanciers et qu'ils ne pourraient pas consacrer à aider leurs populations.

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