Attaque à Paris : le suspect, «en colère» après les caricatures, pensait bien attaquer Charlie Hebdo
En garde à vue, Ali H. a reconnu être l’auteur de l’attaque rue Nicolas-Appert de vendredi matin et a confirmé, selon nos informations, qu’il pensait s’être attaqué à des journalistes de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.
L'enquête sur l'attaque sauvage au hachoir perpétrée vendredi matin près des anciens locaux de Charlie Hebdo
prend bel et bien un tournant terroriste. Interpellé rapidement après les faits, un suspect d'origine pakistanaise, Ali H., est passé aux aveux lors de sa première audition dans les locaux de la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de Paris.
D'après des sources concordantes, cet homme né en 2002 à Islamabad a reconnu être l'auteur de l'agression, a assumé son acte et expliqué qu'il avait délibérément ciblé deux personnes dans la rue Nicolas-Appert (Paris XI) car celle-ci abritait les locaux de Charlie Hebdo. « Il affirme qu'il pensait être chez Charlie et que les gens qu'il attaquait étaient du journal satirique. Il dit avoir fait des repérages », confie un proche de l'enquête. Mais le journal est désormais installé dans des lieux ultra-sécurisés tenus secrets depuis les attentats de janvier 2015.
Le bal des gardes à vue
En parallèle, les enquêteurs ont procédé à six autres gardes à vue : un homme avec qui Ali H. a séjourné dans un hôtel social de Cergy (Val-d'-Oise) et cinq autres avec qui il vivait à Pantin (Seine-Saint-Denis) au moment des faits. A ce stade, ce sont des auditions classiques d'environnement : les policiers cherchent à savoir si les suspects avaient eu connaissance du projet mortifère de leur ami et s'ils ont pu lui porter assistance.
Un autre homme d'origine algérienne a aussi été entendu par la brigade criminelle avant d'être relâché dans la nuit de vendredi à samedi. Il avait été aperçu en train de discuter avec le terroriste peu après l'attaque. En réalité, l'homme a indiqué aux enquêteurs qu'il avait essayé d'arrêter le suspect et que ce dernier l'avait menacé, des propos confirmés par la vidéosurveillance du métro RATP.
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