Plan de relance de l'UE, gratuité des masques… Ce qu’il faut retenir du passage d'Emmanuel Macron au JT de TF1
FRANCE
Plan de relance de l'UE, gratuité des masques… Ce qu’il faut retenir du passage d'Emmanuel Macron au JT de TF1
Service après vente, du plan de relance. Mardi soir, le président de la République était l'invité du JT de TF1. L’occasion pour Emmanuel Macron de revenir sur l’accord conclu la nuit passée entre les 27 pays européens mais aussi de répondre à quelques questions d’actualité. Voilà ce qu’il fallait retenir de son passage télévisé au « 20 heures ».
Sur le plan de relance européen
« Nous nous sommes battus et nous l’avons, c’est le moment le plus important depuis la vie de notre Europe et la création de l’euro, je veux que tout le monde en soit conscient », a souligné le président de la République. Cet accord d’un montant de 750 milliards d’euros, conclu mardi à l’aube, est le fruit d’un « travail de trois ans entre la France et l’Allemagne », a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a confirmé que la France allait toucher « 40 milliards d’euros sur ce plan de relance » et sera « le troisième bénéficiaire en Europe », après l’Italie et l’Espagne. Cela « correspond à 40 % des dépenses » du plan de relance français évalué à 100 milliards, ce qui « veut dire que cet argent viendra de l’Europe sur notre budget sans que nous ayons besoin de le financer, ni par notre propre endettement ni par nos impôts », a-t-il détaillé.
Le plan de relance français, qui sera présenté le 24 août, servira à « financer l’emploi des jeunes », « nos petites et moyennes entreprises, nos artisans, nos commerçants », « le tourisme mais aussi la rénovation thermique des bâtiments », « l’hydrogène, les batteries électriques… tout ce qui va nous permettre de créer de l’emploi », a-t-il énuméré.
Le chef de l’Etat a affirmé que « ce n’est pas le contribuable français » qui « paiera » le plan de relance, « parce que nous nous sommes engagés à créer de nouvelles ressources propres ».
Il s’agit de « pouvoir, au niveau européen, lever un impôt sur les grandes entreprises et les acteurs internationaux qui ne jouent pas le jeu de nos politiques ». A la taxe sur le plastique, « une première ressource propre », il souhaite que s’ajoute « une taxe numérique pour les grands acteurs internationaux du numérique qui aujourd’hui ne payent pas d’impôts ».
La deuxième piste est l’installation d’un « mécanisme carbone aux frontières », a-t-il ajouté en citant l’exemple de l’acier importé en Europe. « Lorsque nous importons de l’acier qui vient du bout du monde, qui est fait dans des conditions beaucoup moins vertueuses (qu’en Europe), il faut pouvoir mettre à nos frontières une taxe qui évite une concurrence déloyale » de « cet acier qui viendrait d’Inde, de Chine ou d’ailleurs ».
Sur la gratuité des masques
Interrogé sur la question des masques, dans le cadre de lutte contre la pandémie de coronavirus, Emmanuel Macron a affirmé que le contribuable français n’avait « pas vocation à payer des masques » pour tout le monde, mais ceux qui ne peuvent pas en acheter seront « aidés », alors que des voix se sont élevées ces derniers jours pour demander la gratuité.
« Par contre, notre rôle, nous Françaises, Français, et avec les Européens, c’est de sécuriser dans la période qui vient les stocks, la production, qu’il s’agisse des masques grand public, des masques pour nos soignants, mais également des respirateurs, des produits pharmaceutiques dont nous avons besoin et de notre capacité à produire un vaccin », a poursuivi le chef d’Etat.
Sur la sécurité et les incivilités
Il affirme qu’il sera « intraitable » sur les incivilités à l’égard notamment des forces de l’ordre et des pompiers pour qu’elles ne deviennent pas « une habitude ». « Je l’ai toujours dit et je le redis avec fermeté, c’est la tolérance zéro. Toute personne qui porte justement l’autorité républicaine, toute personne qui appartient à nos forces de sécurité intérieure ou qui agit pour servir, pompiers, aussi soignants (…) mérite le respect et nous ne tolérerons aucun écart », a ajouté le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron a promis de « renforcer les équipements » et les « politiques d’accompagnement », et a assuré qu’il prendrait « toutes les dispositions utiles pour que la réponse judiciaire soit rapide et au rendez-vous de ces incivilités ». « C’est non seulement une réponse immédiate qui est nécessaire, c’est un changement d’état d’esprit profond », a-t-il souligné.
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