14-Juillet : Macron pris à partie par des « gilets jaunes », l’opposition dénonce son imprudence
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14-Juillet : Macron pris à partie par des « gilets jaunes », l’opposition dénonce son imprudence
Emmanuel Macron interpellé ce mardi alors qu’il se promenait dans le jardin des Tuileries. Alors qu'il se promenait avec son épouse, il a été reconnu par des gilets jaunes. Le chef de l'État s'est arrêté quelques instants pour discuter avec eux.
« Pourquoi vous avez remis la Brav, c’est des violents », lui crie l’homme qui filme, en ajoutant « vous êtes mon employé », ce à quoi Emmanuel Macron répond « c’est pas le président de la République qui fait ça » et « y en a chez vous qui sont violents ». Les Brav (brigades de répression de l’action violente), des unités à moto, ont été remises en service pour intervenir lors des manifestations des « gilets jaunes ».
« On est un jour férié, je me balade avec mon épouse et vous m’interpellez », regrette le président. « Soyez cool », ajoute-t-il en souriant, ce qui détend l’atmosphère. « On a respiré du gaz à mort y a une heure », répond l’homme qui filme, allusion sans doute à la manifestation parisienne pour l’hôpital, marquée par des heurts avec les forces de l’ordre. « Vous n’êtes pas des modèles de respect non plus », lui réplique Emmanuel Macron, « il y en a chez vous qui sont violents », « les gens, ils en ont marre des samedis » de manifestation, poursuit-il.
« Il ne va pas nous jouer les François Hollande »
« Mais vous savez qu’il y a des problèmes », rétorque le « gilet jaune », en citant « le pouvoir d’achat, la justice fiscale » mais aussi l'affaire Balkany et la réforme des retraites. « Pourquoi la police s’est mise là, parce que vous n’avez pas fait que manifester, ça a cassé massivement », fait valoir le président, sous les protestations du petit groupe qui lui lance « tu vas pas dans les manifs ! ». « Le sentiment d’injustice, je l’entends », argumente le chef de l’Etat.
Visiblement ravi d’avoir pu parler au chef de l’Etat, le « gilet jaune » le remercie et s’écrie « j’arrive même pas à le maudire ». « Tant mieux ! », lui répond le chef de l’Etat. « Il ne va pas nous jouer les François Hollande, a déploré Christian Jacob. On n’est pas un homme normal lorsqu’on est président de la République, on sait pertinemment qu’un jour de manifestations, aller se promener au jardin des Tuileries, on prend le risque de confrontation ».
Selon Jean-Luc Mélenchon, même si « ça n’est pas bien méchant », l’incident est révélateur de « l’état de dégradation des relations dans ce pays du président avec les gens ». « Il aime convaincre », a estimé Anne-Christine Lang, députée LREM de Paris sur LCI.
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