StopCovid: le gouvernement Français lancera une nouvelle application nommée "Tous anti-Covid"
La nouvelle version de l'application française de traçage des malades du coronavirus, annoncée par Jean Castex, sera baptisée "Tous anti-Covid", a indiqué Emmanuel Macron mercredi 14 octobre.
Après le flop de la première version, StopCovid va changer de nom. La nouvelle mouture de l'application, qui n'a permis de détecter qu'environ 400 personnes, se nommera désormais "Tous anti-Covid", a annoncé Emmanuel Macron, mercredi 14 octobre.
"Le gouvernement, le président de la République, ont demandé à travailler sur une nouvelle version qui sera officiellement lancée le 22 octobre et donc à ce moment-là, je la téléchargerai", avait déclaré lundi 12 octobre Jean Castex.
Le Premier ministre lui-même avait en effet admis sur France 2 fin septembre ne pas avoir téléchargé l'application, plaidant a posteriori "l'honnêteté". "J'ai pris un portable sécurisé, donc je n'ai pas téléchargé téléCovid (sic)", a-t-il déclaré lundi, reconnaissant que l'application n'avait "pas eu les effets escomptés".
L'application marche "mal"
StopCovid, sous sa forme actuelle, a été installée plus de 2,6 millions de fois depuis début juin, soit bien moins que les applications britanniques et allemandes, téléchargées respectivement 16 et 18 millions de fois. Selon des chiffres gouvernementaux la semaine passée, seulement 7.969 personnes s'y sont déclarées comme étant positives, et 472 notifications ont été envoyées à de potentiels cas contacts. Interrogé sur ce faible nombre, Emmanuel Macron a refusé de reconnaître que StopCovid était "un échec", préférant estimer que... "ça n'a pas marché".
Le secrétaire d'Etat chargé du numérique Cédric O avait admis la semaine passée devant le Sénat que l'application marchait "mal". "Si nous voulons relancer l'application, nous avons besoin de trouver des relais et des alliés. (...) Si les professions médicales estiment que c'est utile, alors elles doivent le dire", avait-il insisté, notant "le manque de confiance" dont souffre la parole politique.
Une nouvelle société doit remplacer fin octobre le français CapGemini qui travaillait jusqu'alors gratuitement comme chef de projet. Elle sera désignée via une procédure d'appel d'offres, et le plafond mensuel de dépenses liées à l'application augmentera, de 100.000 euros aujourd'hui à "probablement autour de 200.000 euros", a indiqué Cédric O.
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