Madagascar: les partis d'opposition et certains élus boycottent les élections sénatoriales
À Madagascar, une trentaine de partis politiques d'opposition se sont réunis vendredi 25 septembre à l'hôtel Panorama, dans le centre de la capitale, Antananarivo.
Parmi eux, le parti TIM de l'ancien président Marc Ravalomanana et le HVM du chef de l'État sortant Hery Rajaonarimampianina. Ces derniers rejettent la tenue des sénatoriales le 11 décembre 2020. Une élection qu'ils jugent anticonstitutionnelle et précipitée, notamment parce que plusieurs communes ne disposent pas de grands électeurs et parce que la validation de l'ordonnance qui réduit le nombre de sénateurs de 63 à 18 est entachée d'irrégularités selon eux.
À l'issue d'une réunion de cinq heures, parlementaires et représentants de partis politiques d'opposition ont décidé de boycotter les prochaines élections sénatoriales. C'est ce qu'a indiqué Vonison Andrianjato, leur porte-parole et ancien ministre de Hery Rajaonarimampianina, dans une déclaration lue à la presse. « Cela devient une habitude du régime actuel de piétiner la Constitution. Les abus de pouvoir sont flagrants parce qu'il utilise les lois pour son intérêt personnel (...) Nous ne participerons pas à cette élection forcée du 11 décembre 2020. »
La Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui a proposé la date du 11 décembre au gouvernement pour les sénatoriales, et la Haute Cour Constitutionnelle, qui a déclaré conforme l'ordonnance qui réduit le nombre de sénateurs de 63 à 18, sont aussi visées par ce groupement d'élus et de partis politiques. Deux institutions en lesquelles ils indiquent ne plus avoir confiance.
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