Afrique du Sud: la ministre de la Défense mélange les genres, l'opposition veut son départ

 


Nosiviwe Mapisa-Nqakula a subi les remontrances du président Cyril Ramaphosa pour avoir transporté dans un avion militaire une délégation de l’ANC lors d’un déplacement effectué ce mois-çi à Harare au Zimbabwe. Pour tenter d’éteindre la polémique, le président sud-africain a décidé de ne pas lui verser son salaire pendant trois mois. Mais le principal parti d’opposition demande désormais sa démission.

Pour Cyril Ramaphosa, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a commis « une erreur de jugement ». La présidence sud-africaine a annoncé samedi 26 septembre au soir lui avoir transmis « une réprimande formelle ». La ministre de la Défense se verra ainsi privée de son salaire pendant trois mois de novembre à janvier, argent qui sera versé au fonds de solidarité mis en place pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Après les dérives de l'ère Zuma avec ses scandales à répétition, le président Ramaphosa a choisi de sévir pour tenter d’éteindre la polémique. L’affaire a débuté le 8 septembre dernier. Ce jour-là, la ministre se rend à Harare pour traiter d’enjeux régionaux. Or, elle emmène dans son avion un groupe de médiateurs de l’ANC, une délégation qui doit rencontrer des responsables de la Zanu-PF, le parti au pouvoir au Zimbabwe, afin d’évoquer la crise économique qui secoue le pays.

L’information fuite dans la presse. Pourquoi la délégation a-t-elle emprunté un vol gouvernemental pour se rendre sur place ? Cyril Ramaphosa demande alors des explications à sa ministre. Dans la foulée, l’ANC fait amende honorable et annonce son intention de rembourser ces frais de voyage. La sanction de la ministre suffira-t-elle à calmer l’incendie ? Pas si sûr. L’Alliance démocratique, le principal parti d’opposition, réclame désormais son limogeage alors que le bureau du défenseur public a annoncé avoir ouvert une enquête...

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le vaccin de Johnson & Johnson autorisé dans l'Union européenne

L'OMS donne son homologation au vaccin Johnson & Johnson

Joe Biden veut 100 millions de doses supplémentaires du vaccin de Johnson & Johnson