Hamed Bakayoko nommé Premier ministre, le fidèle de Ouattara
COTE D'IVOIRE
POLITIQUE
Hamed Bakayoko nommé Premier ministre, le fidèle de Ouattara
Hamed Bakayoko a été nommé par Alassane Ouattara à la tête du gouvernement, où il succède à Amadou Gon Coulibaly, décédé brutalement le 8 juillet. Un choix attendu, qui conforte son rôle central dans le dispositif présidentiel.
Sa nomination a été un peu plus tardive que prévu. Le temps, pour Alassane Ouattara, de convaincre ceux qui, en interne, doutaient de ce choix. Mais finalement, de surprise il n’y a pas eu. Comme Jeune Afrique l’annonçait le 17 juillet dernier, c’est Hamed Bakayoko qui a été choisi pour succéder à Amadou Gon Coulibaly. Ce jeudi 30 juillet, celui qui était jusque-là le seul à bénéficier du rang de ministre d’État au sein du gouvernement, chargé de la Défense depuis 2017, a été nommé Premier ministre par décret présidentiel. Il conserve dans le même temps sa fonction de ministre de la Défense.
Pour « Hambak », ainsi que le connaissent ses compatriotes, cette promotion est dans l’ordre des choses. Quand, le 2 mai, Amadou Gon Coulibaly a été évacué en urgence à Paris après un infarctus, c’est lui qui a été chargé d’assurer l’intérim à la tête du gouvernement. Un rôle qu’il a rempli durant deux mois, jusqu’au 2 juillet, date du retour à Abidjan de celui qui, une semaine plus tard, succombera brutalement, laissant le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) sans candidat à la présidentielle du 31 octobre.
Depuis ce cataclysme politique à trois mois d’un scrutin déjà bien incertain, toutes les cartes ont été rebattues. Il a vite fallu trouver un remplaçant, option dont Alassane Ouattara n’avait jamais voulu entendre parler jusque-là. Après quelques jours de réflexion, le chef de l’État a visiblement fini par trancher : il entend assumer lui-même ce rôle, même s’il avait assuré en mars qu’il ne représenterait pas et qu’il entendait passer le témoin à une « nouvelle génération ». « À l’heure actuelle, compte tenu des délais, je ne vois hélas pas d’autre solution pour préserver la stabilité du pays », a-t-il confié à Jeune Afrique le 15 juillet au sujet de sa candidature.
Pour Hamed Bakayoko, 55 ans, un temps cité comme potentiel joker du RHDP pour la présidentielle à venir, à l’instar de Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence, il faudra donc encore attendre. Du haut de son 1,90 mètre, l’homme y est habitué. Et il est convaincu que son tour finira par venir.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Les commentaires n'engagent que leurs auteurs. Nous mettons en place de nouvelles règles afin de limiter la prolifération de trolls et de favoriser la qualité des échanges. Il faudra désormais que votre compte soit validé par nos soins pour pouvoir poster en direct. Pour ce faire, postez des commentaires de qualité et nous validerons vos comptes au fur et à mesure. Nous sommes attachés à la pluralité, nos critères de validation ne seront en aucun cas idéologiques.