Affaire Carlos Ghosn : l’ex-PDG de Renault regrette le faible soutien de la France

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Affaire Carlos Ghosn : l’ex-PDG de Renault regrette le faible soutien de la France


Dans une interview diffusée samedi, Carlos Ghosn estime avoir été moins bien traité par Paris qu’un citoyen français lambda.

Au cours de la fameuse conférence de presse que Carlos Ghosn avait tenu en début d'année à Beyrouth, il avait été demandé à l'ancien PDG de Renault-Nissan s'il pensait avoir été « lâché » par les autorités françaises. « Je ne sais pas, je ne me prononce pas pour l'instant, j'espère », s'était contenté de répondre Ghosn, quelques jours après s'être échappé du Japon de façon rocambolesque, pays où il est notamment accusé de malversations financières.

Six mois plus tard, la réponse de Carlos Ghosn est plus claire. Dans une interview à la chaîne Al Arabiya samedi, il se montre très critique sur le soutien, ou plutôt le manque de soutien, que la France lui aurait apporté.

Seul le Liban trouve grâce aux yeux de Ghosn

« Peu importe le fait que j'étais le PDG d'une grande entreprise ou que je jouais un rôle majeur dans l'économie française : les autorités françaises ont estimé que cela n'avait aucune importance », juge Carlos Ghosn. « Je pense pour ma part qu'elles m'ont apporté autant de soutien que pour n'importe quel citoyen français, voire encore moins ».

Carlos Ghosn rappelle néanmoins qu'il a reçu à Tokyo en octobre la visite de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, venu au pays du Soleil levant pour représenter la France à la cérémonie d'intronisation de l'empereur Nahurito. « J'aurais jugé indigne d'être là et de ne pas essayer de le voir », avait ensuite justifié auprès du JDD Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'Etat avait reçu l'aval d'Emmanuel Macron pour cette rencontre ayant duré une heure et demie.

Malgré cela, l'homme d'affaires disposant de passeports brésilien, libanais et français estime que le Liban, pays ne disposant pas d'accord d'extradition avec le Japan tout comme le Brésil et la France, est le seul à l'avoir soutenu sans faillir : « Je n'ai pas besoin de me protéger dans ce pays et je ne pense pas que le gouvernement libanais soit contre moi ».

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