Menaces de mort, incendies, trafics : plongée dans le quotidien infernal d’une habitante du nord de Paris
Depuis des années, Emmanuelle vit un calvaire dans son logement social du quartier Château-Rouge. Chaque jour, la Parisienne doit se confronter à l’insécurité, l’insalubrité et aux conséquences du communautarisme dans la capitale. A bout, elle ne rêve plus que d’une chose : partir. Témoignage.
Pendant dix ans, Emmanuelle a écumé le 18e arrondissement de Paris à la recherche d’un appartement pour elle et son fils. Après une attente interminable, cette dernière s’est enfin vu octroyer un logement social par l’intermédiaire de Paris Habitat. Lorsqu’elle s’est rendue pour la première fois dans son nouveau domicile, la petite famille n’en a pas cru ses yeux : « Nous nous sommes retrouvés dans un vieil immeuble, avec de beaux stores en bois... Imaginez, mon fils pouvait enfin avoir sa chambre à lui ! » Hélas, cette période d’allégresse n’a été que de courte durée.
La grande désillusion
Après leur arrivée, les deux rescapés du logement parisien découvrent avec amertume la triste réalité dissimulée derrière la façade de l’immeuble. « Nous nous sommes vite rendus compte qu’il y avait un problème, raconte Emmanuelle. La première chose qui nous a frappé était l’état de la cour, chaque jour plus endommagée par les gamins du bâtiment. » Sur un document transmis par la locataire, on peut observer comment les parties communes ont été transformées en dépotoir par certains habitants.
Craignant qu’un accident n’arrive dans la cour, Emmanuelle a « immédiatement contacté l’administration de Paris Habitat ». Malgré ses nombreuses mises en garde, ses rares interlocuteurs ne veulent pas la prendre au sérieux. Hélas, l’inévitable finit par se produire : un soir, un incendie embrase la cour de l’immeuble. Fort heureusement, aucune perte n’est à déplorer. Mais une fois le feu éteint, les autorités découvrent que le brasier a été allumé par des « charbons de chicha » projetés de la fenêtre d’un appartement. Furieuse, Emmanuelle s’en va demander des comptes à ses voisins. Pour seule réponse, ces derniers lui administrent des coups en plein visage.
Après cette agression, les espoirs des premiers jours partent rapidement en fumée. Pourtant, l’enfer ne fait que commencer.
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